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Critiques
par Lise Famelart - le 27/06/2021
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par Lise Famelart - le 27/06/2021

Ecoline, chienne peintre à la découverte de Paris

Et si le rêve d’un chien de garde n’était pas de garder… mais de peindre ? C’est l’histoire d’Ecoline, petite chienne de ferme et artiste en herbe. Dans les rues de Paris, alors que se prépare l’Exposition Universelle, Ecoline va devoir faire face à bien des obstacles pour réaliser son rêve…

Nous sommes en France à la fin du dix-neuvième siècle. Si Paris bouillonne d’activité et d’innovations, à la campagne c’est toujours vieilles traditions et fermes à l’ancienne. Même si elle a tendance à avoir la tête dans les nuages, Ecoline est appréciée dans sa ferme : les animaux aiment la façon poétique dont elle décrit les paysages, et son constant air rêveur. Mais cela n’est pas du goût de son père, qui a bien l’intention de faire d’elle son apprentie chien de garde. Un soir, Ecoline est trop occupée à s’amuser à peindre par terre, et ne repère pas les voleurs qui se glissent dans la maison. Furieux, son père la chasse de la ferme.

Qu’à cela ne tienne : Ecoline va monter à Paris et devenir chienne peintre ! Mais entre les chiens policiers véreux, la fourrière qui guette les animaux sans collier et la difficulté de trouver un coin où dormir, notre petite chienne n’est pas au bout de ses peines…

Un animal avec la tête plein de rêves, des acolytes rigolos et des ennemis un peu terrifiants : Ecoline fait tout de suite écho aux dessins animés d’aventure aux personnages animaliers pour enfants. L’album contient la magie de ces moments, avec une épopée héroïques, des doutes, des peurs… Certes, Stephen Desberg et Tereza Martinez ne ré-inventent pas la roue. Ils proposent un récit au schéma classique, sans vraiment de grosses surprises. Mais cela n’empêche pas de s’attacher aux personnages et d’être à fond dans l’histoire. L’héroïne est constamment adorable, à la fois courageuse et pataude. Et les personnages secondaires sont eux aussi passionnant (vous ne verrez plus jamais les pigeons de la même manière).

Mais le gros point fort de l’album, c’est surtout son dessin. L’illustratrice s’inspire du courant impressionniste pour créer des pages colorées, qui en mettent plein les yeux. Tant au niveau des personnages que des décors, les cases sont travaillées et lisibles à la fois. On comprend que la petite chienne se sente inspirée par les rues de Paris quand elles sont aussi belles. Même si l’histoire n’est pas des plus originales, Ecoline reste une jolie aventure qui se lit avec plaisir.


Ecoline de Stephen Desberg et Tereza Martinez, Bamboo

Illustration principale : © Teresa Martinez / Grand Angle

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