Qui rêverait de passer sa vie entière à se planquer chez ses parents, en se faisant dorloter et en mangeant des bons petits plats ? Il y a forcément un moment où on a envie de bouger, de découvrir le monde et de vivre des aventures.
Jill est grand maintenant et, malgré l'insistance de ses parents, il a décidé de quitter le foyer avec son chien Sherlock pour devenir aventurier. Mais attention, pas n'importe quel aventurier : Jill veut accomplir des quêtes et retrouver son nom dans les livres d'histoire ! Et pour ça il part chercher Aube, la ville des aventuriers. C'est parti pour une folle épopée !
De la bagarre, des épreuves et des méchants
C'est donc dans un récit d'aventure que nous embarquent Yo-One et J. Bishop. Les premières pages nous présentent Jill et Sherlock encore jeunes, qui jouent aux aventuriers dans leur jardin. Mais Jill est formel : plus tard, il sera un véritable aventurier comme Augustin Bois-Scié, son idole.

On le retrouve quelques années plus tard, adulte et prêt à en découdre. Quittant la demeure familiale, il va partir dans un véritable épopée où il croisera pêle-mêle un esprit fusionné dans un arbre, un pêcheur à la ligne ou encore une bande de voyous voleurs de trésors.
Finalement, la BD a un peu la trame narrative d'un jeu vidéo : on découvre le personnage, puis on part en quête d'Aube, la ville de tous les dangers et de toutes les découvertes. En chemin le personnage récupèrera des objets pour l'aider dans sa mission, fera face à de vils ennemis et même un boss final.
En fait, Jill & Sherlock laisse transparaitre beaucoup d'inspirations actuelles, tout en conservant sa propre identités. Le récit comporte par exemple plusieurs scène de combat très bien représentées, qui font un peu penser à celles qu'on peut voir dans le phénomène Lastman.

Des dessins qui claquent pour un scénario à cent à l'heure
Les personnages aux formes rondes et aux designs soignés se succèdent et on tous leur propre style. On a envie de découvrir plein de choses sur cet univers qui n'est qu'esquissé dans ces 124 pages.
Ben qu'elles soient un peu fades, les couleurs claires participent au côté enfantin de l'univers. On a l'impression de se balader dans un nuage de guimauve, où se cachent les imprévus, amis comme ennemis.

Jill et Sherlock, une métaphore du bonheur
Mais derrière ce récit d'aventure plutôt léger se cache un réel message. On s'attache à fond au personnage principal, aussi enfantin soit-il. Du coup quand il galère, quand il se décourage, on ne peut pas s'empêcher de ressentir les mêmes émotions.
Dificile de l'expliquer sans vous spoiler la fin, mais le dénouement de l'histoire prête vraiment à réflexion. Jill est parti en quête d'Aube, mais a-t-il seulement réfléchi à la finalité de son aventure ? Qu'est-il parti chercher ? Le bonheur, la quiétude, le respect, ou simplement l'aventure en elle-même ?
Jill et Sherlock, c'est une épopée à double-lecture : un récit d'aventure trépidant et plein de rebondissements, cachant une véritable réflexion sur le bonheur et sur la question de se fixer un but dans la vie. En refermant le livre, on a les méninges qui turbinent...








