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par Elsa - le 17/04/2018
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par Elsa - le 17/04/2018

La Ballade des dangereuses, Journal d'une Incarcération : le quotidien en prison

La Ballade des Bangereuses, l'une des dernières parutions de l'éditeur La Boîte à Bulles, nous entraine derrière les barreaux d'une prison de femmes.

Des jours et des nuits enfermée.

Valérie Zézé est écrouée à la maison d'arrêt de Berkendael en Belgique et c'est loin d'être sa première incarcération. À ses côtés, nous allons découvrir les quotidiens des femmes en prison, fait de débrouille, de douleur et d'ennui. 

Anaële et Delphine Hermans sont soeurs et travaillent souvent ensemble, comme pour Avant d'oublier paru en 2014. La Ballade des Dangereuses est un récit inspiré par le vécu de Valérie Zézé, une ancienne professeure de français tombée dans la drogue et qui a fait plusieurs séjours en prison.

Raconter la douleur et l'espoir.

C'est un récit qui s'attache à retranscrire avec justesse et humanité le quotidien de ces femmes, loin de tout sensationnalisme. La Ballade des Dangereuses nous montre ce qui se cache derrière les murs des prisons. La cohabitation parfois difficile en cellule, les alliances qui se forment dans la cour pour survivre et parfois améliorer un peu son quotidien. Mais cette bande dessinée nous dit aussi un peu de l'avant, et de l'après. Car comment se reconstruire quand aux yeux de la société on n'est plus grand chose ?

Souvent particulièrement touchant, La Ballade des Dangereuses, Journal d'une Incarcération est un récit doux et poétique malgré son sujet difficile. Et c'est autant grâce au travail de ses autrices qu'à la personnalité attachante de Valérie Zézé, consciente de ses erreurs, oscillant entre fragilité et force, et qui malgré son caractère va peu à peu prendre sous son aile une jeune détenue pour l'aider à se sortir sans trop de cicatrices de cet âpre moment de vie.

Côté dessin, le trait sensible de Delphine Hermans ajoute encore à l'émotion de chaque page. Ses personnages sonnent justes. On sent que chacune de ces femmes a déjà vécu beaucoup de choses mais tient le coup malgré tout. Le huis-clot de la prison est terne, monotone, mais les autrices y laissent une place à la rêverie, pendant laquelle Valérie Zézé s'évade en pensée pour tenir le coup. L'accent est surtout mis sur l'humain, sur les expressions de chacun.

Comme son titre l'indique, La Ballade des dangereuses, journal d'une incarcération, nous plonge dans le quotidien et dans l'intime d'un séjour en prison des femmes. Un récit sensible qui ne tombe jamais dans le sentimentalisme et se termine comme un joli message d'espoir.

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