Chaque semaine, retrouvez toutes les sorties passées au crible de nos rédacteurs dans la catégorie Notre oeil sur les sorties. BD, Comics ou manga toute l’actualité chroniquée en complément de nos Incontournables ou nos dossiers.
Le Jardin, Paris, de Gaëlle Geniller, Delcourt
Nous sommes dans les années 1920 à Paris. Le Jardin est l’une des salles de spectacle les plus courues de toute la capitale. Là-bas, toutes les danseuses portent un nom de fleur, et le public se presse pour admirer leurs numéros d’effeuillage. Rose connaît bien les danseuses, puisqu’il a grandi parmi elles. Né au Jardin, il s’est pris de passion pour ces numéros au point d’avoir envie, à son tour, de se produire sur scène. L’histoire commence à un moment fatidique, puisque Rose va danser devant un public pour la toute première fois.
Au fil des 224 pages de l’ouvrage, nous allons suivre l’évolution de Rose en tant que danseur : ses premiers numéros, ses premiers admirateurs, les doutes, le trac, la célébrité et les remises en question. Au fil de sa carrière, Rose va aussi se questionner sur sa propre identité, porter des robes quand ça lui chante, entouré par des proches bienveillant qui l’encouragent à être lui-même.
Dans Le Jardin, Paris, la jeune autrice Gaëlle Geniller développe un univers floral, coloré et rempli de bienveillance. Un esprit qu’on retrouvait déjà dans Les fleurs de grand frère, son premier album sorti en 2019 chez le même éditeur. Côté mise en page, l’artiste se fait plaisir avec de grandes cases encadrées de pétales et des couleurs à la fois douces et lumineuses. Si l’album est bourré de positif et de bonnes vibes, il est en revanche un peu long sur certains passages. Certaines anecdotes ne sont pas très utiles au récit dans son ensemble, et rendent la lecture un poil trop lente. Néanmoins, Le Jardin, Paris reste une belle découverte, et nul doute que Gaëlle Geniller est un nom à retenir pour les amateurs de belles BD !
Illustration : © Gaëlle Geniller / Delcourt