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par LiseF - le 22/02/2018
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par LiseF - le 22/02/2018

Mary et la fleur de la sorcière, le digne héritier des studios Ghibli

Si vous êtes fan de cinéma d'animation, la nouvelle ne vous aura pas échappé : Mary et la Fleur de la Sorcière est sorti hier, le 21 février dans nos salles obscures ! Film d'animation japonais, le trailer avait de quoi faire penser à un Ghibli, et pour cause. Le film est réalisé par le studio Ponoc, composé en grande partie d'anciens de la maison de Miyazaki. Son réalisateur notamment est Hiromasa Yonebayashi, déjà à l'origine de Arrietty, qui travaillait aux côtés de Miyazaki depuis Le Voyage de Chihiro. Mais il ne suffit pas de "faire du Ghibli" pour réaliser un bon film : l'équipe devait apporter sa patte, le "style Ponoc". Après être allée voir le film hier soir, je puis affirmer que c'est amplement réussi.

Tu es une sorcière Mary !

Mary et la Fleur de la Sorcière s'ouvre sur la fuite d'une jeune fille d'un mystérieux château. Dans le creux de sa main, elle protège un tout petit sac renfermant des graines que ses poursuivants convoitent avidement. Ses ennemis, des créatures qui changent de forme suites aux ordres de leur maîtresse, s'élancent à sa suite alors qu'elle s'envole sur un balai. Alors que la jeune sorcière semble parvenir à s'échapper, une grosse explosion se produit et elle s'écrase dans la forêt. Quant aux graines au creux du petit sac, elles s'envolent au gré du vent...

Le soleil est revenu et l'explosion n'est plus qu'un souvenir. On suit Marie Smith, une gamine aux cheveux flamboyants qui s'ennuie dans une maison à la campagne. Lors d'une promenade, elle tombe sur une magnifique fleur qui brille d'une lumière bleutée. Un chat trop intelligent pour être honnête la lui écrase dans la main, et voilà qu'elle s'envole pour se retrouver à Endor, un château niché sur une île flottante. Alors qu'on la pousse à l'intérieur, Mary découvre un endroit dont elle ne soupconnait pas l'existence : une école de magie !

Plongez au coeur du pays des sorciers

Si les premières scènes du film nous faisaient rêver avec ses jolis paysages ruraux, ses champs à perte de vue et ses petites maisons de campagne, ici on change complétement d'ambiance mais on redouble d'étoiles plein les yeux. En même temps que Mary, on découvre un univers multicolore rempli de bestioles bizarres et de machines inquiétantes. L'école de magie est fascinante parce qu'elle surprend. Certains l'ont comparée à l'univers de Harry Potter, mais je ne suis pas vraiment d'accord : cette école-là a son identité à part entière, et c'est ce qui rend la découverte si excitante. Les élèves apprennant à manier à la fois les sortilèges et l'électricité. Et l'un des professeurs se promène à bord d'un sorte de scooter multi-fonction dont les rouages mécaniques semblent activés par des forces mystérieuses.

Au milieu de tout ça, Mary fait ce qu'elle peut pour ne pas perdre pieds. En l'espace de quelque heures, elle est passée de petite fille en vacances à aspirante sorcière. Mais cette nouvelle ambiance a quelque chose d'inquiétant et pour cause : les professeurs pratiquent une forme de métamorphose très dangereuse, et s'entraînent sur des sujets qui n'ont rien demandé.

Un affrontement épique

Parce que s'il s'agissait simplement de découvrir un nouvel univers, ce serait trop simple. Et ça tombe bien, parce que Mary n'est pas du genre à se laisser faire. L'équipe a vraiment réussi à créer un personnage attachant, équilibré, avec ses défauts et ses qualités. Mary est une vraie tornade : elle est maladroite et passe son temps à foncer comme une fusée. Dans sa volonté d'aider les adultes autour d'elle, elle commet maladresses sur maladresses et agace un peu tout le monde.

Bon, si vous me connaissez vous ne serez pas surpris d'apprendre que j'apprécie Mary : avec ses cheveux roux en bataille, elle a du mal à supporter son apparence. Quand elle débarque à Endor, elle apprend que les sorcières rousses sont les plus puissantes et qu'elle sont appelées à faire de grandes choses. Voilà. Dommage que les sorcières n'existent pas en vrai.

Selon moi le pari est réussi pour Mary et la Fleur de la sorcière : l'hommage à Ghibli est là, et on sent aussi une patte graphique toute neuve, la signature de Ponoc. Avec une héroïne attachante, un univers haut en couleurs et bien pensé et une aventure paplpitante, le film a tout pour rester dans les annales.

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