Scénariste pour le cinéma et script doctor, Kevan Stevens signe sa première bande dessinée dans une frénésie jubilatoire. Son héros Vananka ne connaîtra jamais le rêve américain. Son père s’est barré quand il était enfant et sa mère vient de mourir. Partant avec une simple guitare sur le dos, il trace sa route vers le Mexique à la recherche de son paternel… et le voyage sera pour le moins mouvementé !
Arrivé sur place, il est recueilli par un papi, son fils aveugle et Leila, une femme dont il tombera immédiatement amoureux. Seulement le cartel du coin ne le lâche pas et l’embrigade dans leurs sales affaires. Action survitaminée, hyper violence, sexe, drogue… son histoire fuse à mille à l’heure, suivant un déroulé cinématographique captivant.
Le dessinateur Jef n’en est lui plus à son coup d’essai, et son dessin prend beaucoup de place dans ses planches qu’il asphyxie délibérément de détails et de couleurs à la Geof Darrow. Déformant les gueules de ses personnages, il ajoute une pression supplémentaire à l’action exaltée de cet ouvrage sentant la poudre et la fureur de Mad max.
Son trait jusqu’alors particulièrement réaliste est encore plus habité que dans Gun Crazy. Ne soyez pas étonné que ça pète dans tous les sens et que même les animaux parlent ou fument des clopes !
Mezkal de Kevan Stevens & Jef, Soleil
Sortie janvier 2021
Illustration principale : © Kevan Stevens / Jef / Soleil