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par LiseF - le 19/12/2017
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par LiseF - le 19/12/2017

Picsou, l'histoire de l'Amérique, et moi

Le 13 décembre dernier débarquait chez Glénat L'Encyclopédie de Balthazar Picsou : un recueil de différentes planches autour du canard le plus riche du monde, avec des histoires de Carl Barks et Don Rosa. L'occasion pour moi de me replonger dans ces histoires rocambolesques à base de coffre-fort géant, d'inventions complétement folles et de méchants aux desseins cupides. Dans l'encyclopédie, je retrouve quelques BD que j'avais déjà lues dans Super Picsou Géant ou encore Picsou Magazine, mais, joie immense, j'en découvre aussi quelques-unes. Parce qu'à l'époque je relisais toutes mes BD cinquante fois chacune, donc je pourrais toutes vous les raconter par coeur. Cette bouffée de nostalgie m'a donnée envie de vous expliquer pourquoi les BD sur Picsou sont si cool, même 70 ans après la création du canard le plus avare de l'histoire.

Picsou, c'est une série de symboles 

Il faut avoir l'esprit ouvert pour débarquer dans l'univers de Picsou : au fil de années, tout un tas de traditions se sont créées à l'intérieur de ces BD, qui peuvent sembler très bizarre du point de vue d'un néophyte. Je parle par exemple de cette colline parsemée de pancartes visant à repousser les méchants et les démarcheurs, au sommet de laquelle est planté un coffre géant rempli de pièces.

La gallerie de personnages elle-même est devenue vaste : dans les aventures plus récentes du riche canard, on peut voir surgir des protagonistes et antagonistes tout droit venus de sa jeunesse, lorsqu'il n'était pas encore plein aux as. Certains personnages arrivent par le biais d'aventures qui ne sont même pas fondatrices dans la vie de Picsou : Donald, Riri Fifi et Loulou par exemple, ont rencontré le vieux canard dans une histoire intitulée Noël sur le mont Ours. Cette BD n'est pas extrêmement marquante, pourtant c'est le début des aventures entre le grand oncle et les neveux. Cela dit, c'est la version de Carl Barks, parce que Don Rosa a sa propre version de leur rencontre.

Si les BD de Carl Barks sont plus claires et plus faciles à lire, pour moi l'oeuvre de Don Rosa est incontournable à un moment ou à un autre lorsqu'on lit les histoires de Picsou. Parce que l'auteur a travaillé sur un arc narratif mémorable : La Jeunesse de Picsou.

Picsou, c'est l'histoire des États-Unis

Lorsque je lisais Picsou magazine il y a fort fort longtemps, j'étais tombée sur une lettre dans le courrier de lecteurs : un fan demandait si les lecteurs français pourraient un jour lire La Jeunesse de Picsou par Don Rosa. L'équipe du magazine avait répondu que c'était pour l'instant impossible, à moins d'être millionnaire. Cependant, celle-ci a vraisemblablement entendu les prières des fans, puisque quelques années plus tard la série faisait son arrivée en kiosques. Si vous aussi vous aviez acheté ce pavé à la couverture jaune, vous pouvez faire un high-five à votre vous du passé (mon exemplaire est toujours bien rangé dans mon ancienne chambre chez mes parents).

On y découvrait les origines du canard, alors pauvre et débraillé petit cireur de chaussures en Écosse. Mini-Picsou fait très vite la connaissance des Rapetou et apprend rapidement à leur mettre la misère, le début d'une longue tradition. Par la suite, notre héros voyage dans le monde entier au grès des opportunités. Arrivé en Amérique, il deviendra chercheur d'or au Klondike. C'est clairement ma période préférée dans l'histoire de Picsou : cet arc narratif est assez sombre et le canard est en colère contre absolument tout le monde. Il manque de mourrir au coeur d'une tempête de neige, et découvre un El Dorado des chercheurs d'or en se faufilant sous les pattes d'un immense mammouth congelé.

Ces histoires sont passionnantes à lire et d'autant plus importantes qu'elles offrent un énorme background au personnage. Au fil des volumes publiés en kiosques, je prenais plaisir à découvrir l'arbre généalogique, de plus en plus fourni tout en conservant une part de mystères. Lire la jeunesse de Picsou, c'était aussi entre-apercevoir un bout de l'histoire des États-Unis. La petite histoire suivait la grande, des rives bouillonnantes du Mississipi au coeur des Badlands en compagnie de Theodore Roosevelt.

Si vous ne vous êtes jamais lancés dans la lecture de la jeunesse de Picsou, je ne saurais que trop vous la conseiller : aujourd'hui, la série est disponible chez Glénat, et le premier tome coûte 29,50 euros !

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