Lucha Libre & Cigarets

Lucha Libre

Je ne suis pas un grand consommateur de comics mais Charles Burns met tout le monde d'accord.
Il a bien changé Tintin et le "Ca par exemple ?!" s'est transformé en "Enfoiré de jesus crapaud".

El borbah c'est une compilation de petite histoire policière qui tire son nom de son héros,
un détective catcheur mexicain de lucha libre (masque et body moulant de rigueur).
En effet El borbah il enquille clope sur clope, il avale de la bouffe chicanos à en chier des merdes de 6000 kuraks et
quand il picole il coucherait même ton oncle muni de l'excuse du soir de noël pour tiser à sa guise.

Le mec quand il parle il fait de l'Audiard (mention spéciale pour la traduction!). Il est dur comme un clou de cercueil.
Le mec il est misogyne et le mec il est vénal et il fera tout pour résoudre son enquête et pouvoir amasser ses biftons.

C'est peut-être l'histoire de la secte qui m'a fait penser à Tintin.
Sauf que Tintin dans le magazine Raw de Spiegelman il n'ira pas cherché Tchang au fin fond du Tibet.
Non ici il ira sauver des putes camées dans un Philadelphie noir et malsain, rempli de robot et de corps déformé.

Burns excelle toujours au dessin avec son trait épais qui nous fais péter à la gueule les plus sombres aspects de la nature humaine.
Malgrès cette ambiance glauque à souhait, la verve d'El borbah ne manquera pas de vous arracher quelques éclats de rire.

Jamais déçu par Cornélius, l'éditeur fait du très bon boulot et nous remet en circulation une pépite signée
Chaaaarles Motherfuckinnnng Burnsssss !

Cette review est à lire avec l'accent de George Eddy.