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par Republ33k - le 10/11/2015
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par Republ33k - le 10/11/2015

Venom - La Naissance du Mal, la critique

Avec sa collection Marvel Dark, Panini Comics continue petit à petit son exploration du côté sombre de l'univers de la maison des idées. Et en cette fin d'année, c'est à Venom que s'intéresse l'éditeur, à travers la publication en album cartonné de la mini-série, Venom : Dark Origin de Zeb Wells et Angel Medina.

Les (mini-)séries sur les vilains de comic books sont devenues un véritable exercice de style pour les artistes de l'industrie, à tel point qu'on peut maintenant les regrouper en deux grandes catégories facilament identifiables. Certaines cherchent à nous faire ressentir de l'empathie pour leur personnage principal, tout monstre qu'il est généralement, tandis que d'autres, au contraire, font office de catharsis en nous glissant dans la peau d'un vilain impitoyable, qui par définition, pourra réaliser nos désirs les plus obscurs.

En l'occurrence, La Naissance du Mal de Zeb Wells, qui s'instéresse au sort d'Eddie Brock, le premier Venom, s'élève au-dessus de ses pairs avec une intrigue qui arrive à jongler avec l'empathie et le dégoût que l'on peut ressentir pour le personnage, parfois d'une page, voire d'une case, à l'autre. L'album se faisant progressivement spécialiste de ces ascenseurs émotionnels, on plongera  avec un certain plaisir dans cette descente aux enfers.

Au passage, Zeb Wells offrira aux curieux et aux débutants l'occasion d'en apprendre plus sur Eddie Brock, personnage complexe s'il en est. Si vous préférez en savoir plus sur les comics en en lisant, plutôt qu'en dévorant les différents wikis leur étant consacrés, la mini-série s'adresse donc directement à vous. On notera, d'ailleurs, que le slalom parcouru par Wells dans son intrigue est assez inspiré : en s'approchant de plusieurs points chauds de la continuité de Venom et Spider-Man, le scénariste explore leurs destins croisés avec un certain talent. Seul bémol, en cinq numéros seulement, difficile de développer dans le détail la relation unissant le tisseur à son adversaire, ou encore toute la psychologie tourmentée d'Eddie Brock.

On se contentera donc d'un trait volontairement poussé,  pour mieux faire passer les idées en quelques pages. Et à ce titre, Angel Medina accompagne très bien l'intrigue, avec une certaine science de l'exagération qui correspond très bien, même dans les cases les plus folles, à la personnalité lunatique de Brock. Dans son genre, le dessinateur livre ainsi un travail plutôt impeccable, qui ne manque pas de susciter la compassion ou le rejet pour le personnage mis en cases. Tout ce qu'on demande à une bonne série de vilain, non ?

Si son histoire est un peu trop compressée dans cinq petits chapitres, Venom : La Naissance du Mal vous offre une plongée assez bien équilibrée dans l'esprtit torturé d'Eddie Brock. Le tout accompagné par des dessins dont le trait et la tendance à l'exagération fournissent au titre une atmosphère inquiétante. A croire qu'il est encore possible de créer le frisson chez le lecteur en s'attaquant aux vilains.

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