Si l’œuvre phare de Leiji Matsumoto est sans nul doute Capitaine Albator, Le pirate de l’espace, dont l’adaptation animée est également devenue culte pour les enfants des années 80, le mangaka était très prolifique. Spécialisé dans la science-fiction (Galaxy Express 999, Cosmoship Yamato, Queen Emeraldas, …), il avait d’abord percé dans les manga shōjo (ciblant un public de jeunes femmes) avec son épouse Miyako Maki, également mangaka et très influente dans ce genre. Cette expérience et ses références cinématographiques (Autant en emporte le vent, notamment) lui ont donné un goût pour les personnages féminins à la personnalité forte. Il s’est également essayé au western (Gun Frontier), ou au récit de guerre, lui qui avait été profondément marqué par le bombardement d’Hiroshima lorsqu’il était enfant. Une grande partie de son œuvre reste inédite en France.
Il a notamment reçu les prestigieux prix du manga Kōdansha en 1972, et Prix Shōgakukan dans la catégorie Shōnen en 1977. Invité du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême en 2013 à l’occasion de ses 60 ans de carrière, il avait également été fait Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres par l’État français.
Profondément influencé par Osamu Tezuka, avec qui il a découvert le manga et dont il a été l’assistant, Leiji Matsumoto inspirera lui aussi de nombreux artistes, y compris en occident. On citera en particulier sa collaboration avec le groupe français Daft Punk au début des années 2000 pour Interstella 5555 : The Story of the Secret Star System, film d’animation dont la bande sonore est uniquement constituée des morceaux de l’album Discovery du groupe français. Les deux DJ ont d’ailleurs réutilisé les passages du film pour leurs clips de l’époque, notamment One More Time et Harder, Better, Faster, Stronger.
Pour une biographie plus complète de l’auteur, nous vous invitons à lire ce dossier.
Illustration principale : © Fabien Perissinotto