16 ans après la fin de Seven Deadly Sins, Percival est un jeune adolescent vivant avec son grand-père Bargis sur un pic rocheux coupé du monde. Il ne connait pas son père, qui était pourtant considéré comme l’un des plus grands combattants de son époque. À cause d’un énigmatique et puissant guerrier venu les tuer, lui qui n’en a que faire du monde extérieur va être poussé à chercher sa trace du jour au lendemain. Miraculé, Percival ressort indemne de sa confrontation et commence un voyage initiatique qui lui révèlera ses pouvoirs et lui réservera des aventures toutes plus trépidantes les unes que les autres.
Fonctionnant individuellement de sa série mère, même si cela apportera évidemment un autre regard de l’avoir lu en amont, Four Knights of the Apocalypse s’offre un démarrage à la hauteur de ce que l’on pouvait attendre Nakaba Suzuki. Il faut dire que l’auteur de 45 ans (dont 28 de carrière) en est à près de 100 tomes réalisés en solitaire et qu’il a su prouver ses qualités de conteur avec des séries comme Kongoh Bancho, Blizzard Axel et bien entendu Seven Deadly Sins. Ces premiers tomes ne sont certes pas très surprenants, ne présentent pas d’étonnantes fulgurances, mais sont savamment contés, sans temps morts, prenants, drôles et parfaitement calibrés pour toucher un très large public.
Le plus impressionnant est certainement le fait qu’il soit l’un des rares mangakas à publier à un rythme si soutenu sans le soutien du moindre assistant. Ses planches n’ont pourtant rien à envier aux mastodontes du genre. Bien au contraire, ses cases fourmillent de détails et son esthétique évitant les trames place son dessin entre celui le graphisme indémodable d’Akira Toriyama et le style ouvragé de Kamome Shirahama.
Four Knights of the Apocalypse de Nakaba Suzuki, Pika
Sortie février 2022
Traduction : Fédoua Lamodière
Illustration principale : © Nakaba Suzuki / Kodansha Ltd.
