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Critiques
par Lise Famelart - le 12/08/2022
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par Lise Famelart - le 12/08/2022

Les promeneuses de l’apocalypse, pêche et moto au milieu des ruines

Alors que le monde s’est effondré et que tous les humains semblent avoir disparu, que reste-t-il à faire ? Pour Yôko et Airi, c’est l’occasion… d’aller se promener ! Avec les promeneuses de l’apocalypse chez Doki Doki, partez à la découverte d’un Japon en ruines.

Le soleil brille sur Tokyo, un jour idéal pour aller pêcher. C’est justement l’un des points au programme de Yôko et Airi. Sur leur moto, elles filent comme le vent à travers les ruines de buildings, sur les ponts fatigués et entre les chars d’assaut laissés à l’abandon. Objectif : trouver le meilleur coin à poissons ! Depuis qu’elles ont quitté leur bunker, malgré les recommandations officielles, les deux filles explorent le monde sans trop se prendre la tête. Au fil de leur promenade, elles tombent sur des vestiges de la société d’avant, mais tentent aussi de voir s’il reste quelques humains en vie. Leur unique guide, c’est les photos postées sur les réseaux sociaux de la grande sœur de Yôko, qui avant l’effondrement, avait elle aussi beaucoup exploré le Japon. Mais qu’est-elle devenue justement, cette grande sœur ?

Des héroïnes qui se baladent dans un monde en ruine : décidément, cette recette semble marcher au Japon. Escale à Yokohama, Girls last tour et maintenant Les promeneuses de l’apocalypse… il y a cette espèce de résignation face à la fin du monde, qu’on peut retrouver aussi dans le long-métrage Les enfants du temps de Makoto Shinkai. Mais Les promeneuses de l’apocalypse de Sakae Saito parvient quand même à se démarquer. Dans Escale à Yokohama par exemple, la question de l’avant effondrement, et sa cause, est très peu abordée… Dans Les promeneuses de l’apocalypse, le passé et le présent se mêlent habilement. Quelques indices sur l’effondrement sont disséminés au fil du récit. Le traumatisme est toujours là, quand nos héroïnes découvrent un cadavre dans la chambre où elles comptaient passer la nuit, ou se font attaquer par un tank automatisé… l’œuvre, dans son ensemble, est pourtant joyeuse et légère. Et c’est grâce à Yôko et Airi, qui ont déjà tant subi, et qui n’ont pas l’intention de se laisser démoraliser. Les promeneuses de l’apocalypse est une œuvre à part, à la fois très accessible et surprenante. Étonnamment, avec ses planches pleines de soleil, c’est aussi un manga idéal pour l’été !

Les promeneuse de l’apocalyspe, de Sakae Saito, Doki Doki


Images © Sakae Saito / Doki Doki

© Sakae Saito / Doki Doki
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