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par Rumil - le 21/10/2013
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par Rumil - le 21/10/2013

[Review V.F. H.S.] Drifters,Tome 1

"Laisse moi ta tête, laisse moi ta tête ! Allez !"

Drifters, Tome 1

Written and illustrated by Kohta Hirano.


    Le revoilà ! Il est de retour ! Le japonais le plus fou de sa génération ! Celui qui s'accuse ouvertement de harcèlement sexuel (si si, promis ! Vous ne me croyez pas ? Checkez donc son auto-portait à la fin de ce tome 1 de Drifters ...) ! KOHTA HIRANO !

     Pour ceux qui l'ignorent, Hirano-sama est l'auteur du fameux manga Hellsing (on peut aussi rajouter à son curriculum vitae diverses publications pornographiques, mais ce n'est pas ce qui nous intéressent aujourd'hui. Ni même un autre jour en fait ...), ce manga ultra-violent mettant en scène Alucard, le No-Life King, et sa "progéniture" Victoria Selas, au service d'Integra Hellsing, jeune femme à la tête de l'organisation éponyme.

     Et en ce mois d'avril 2009, suite à la fin de la parution d'Hellsing, Kohta Hirano récidive et nous propose Drifters dans les pages du magazine Young King Ours (nom qui ne laisse ABSOLUMENT pas présager de ce qui vous attend, pour tous ceux qui s'attendent à du manga façon dessins animés pour France 5 ou Arte, préparez-vous psychologiquement  !).

     Il faudra attendre avril 2011 en France pour tâter de la bête. Et maintenant que les présentations sont faites, passons aux choses sérieuses ! L'histoire débute durant la bataille de Sekigahara, où l'on peut admirer les capacités martiales de Toyohisa Shimazu. Ce dernier, dans le droite lignée des Samouraïs, décide de se sacrifier lui et ses hommes pour permettre à son oncle de rejoindre Satsuna et ainsi de survivre à la bataille. Mais ce gars ne se laissera pas partir comme ça, et il prendra la vie (et la tête) de nombreux sbires des Tokugawa avant de périr...

     Enfin, périr ce n'est pas le bon terme, puisque Toyohisa va s'effondrer, puis se réveiller dans un couloir où un gars silencieux qui a tout du fonctionnaire travaillant pour l'Agence Pôle-Emploi de la ville de Nantes l'envoie à travers un portail. Séquence "WTF !" donc. Il se réveille dans un monde de fantasy où elfes et êtres humains se côtoient, mais où d'autres grandes figures historiques sont apparus dont ni plus ni moins que l'inventeur du "Tenka Fubu" (Couvre ce qui est sous le Ciel avec l'épée), Oda Nobunaga.  Bien sûr, d'autres personnalités historiques sont présentes comme Scipion l'Africain et Hannibal, mais aussi Jeanne d'Arc et Billy the Kid. Un autre personnage qui se fait appelé "le Roi Noir" est également de la partie. Alors, pour info, le Roi Noir a des stygmates aux mains, et il est capable de guérir, ressuciter, et multiplier la nourriture. Ouais, il semblerait que ce soit Jésus. Et il a promis de détruire l'Humanité. Et tous ce beau monde se fait la guerre. Pourquoi ? Comment ? On l'ignore ...

     Les graphismes maintenant : et bien c'est du Kohta Hirano. Les expressions faciales évoquant des troubles mentaux comme l'envie irrépréssible d'assassiner, la sociopathie ou le machiavélisme sont admirablement bien retranscrites. Le niveau de détail est louable. Et les moments humoristiques sont bien placés et vraiment marrants (mention spéciale pour la dernière page).

 

    Du coup, qu'est-ce que j'ai pensé de ce premier Tome ? Et bien, j'ai adoré ! La fantasy, l'inclusion de personnages historiques, le mystère, bref l'alchimie a pris ! Il faut reconnaître que l'auteur a fait de nombreuses recherches historiques pour mener à bien son projet, en témoignent les notes en fin de volume, et même si beaucoup concernent l'histoire du Japon, l'effort reste louable pour le lecteur occidental.

     Mais il reste a transformer à l'essai pour convaincre totalement le lectorat avec cette histoire complètement nébuleuse et sanglante ! Plus de détail donc dans la review du Tome 2 ! Dans tous les cas, jetez-vous sur ce Tome 1, qui est véritablement une bonne surprise si vous ne connaissez pas Kohta Hirano ! Et il ne parle même pas d'Hitler ! Bon ça va venir, c'est son obsession, mais pour l'intant, pas de point Godwin, c'est juré !

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