Encres marines

Philou, pour les intimes, a le sens et le goût du ridicule. C'est l'essence (sûrement) et le moteur (probablement) de son humour, très british pour un Lorrain, 100 % mirabelle. Delestre mijote la cocasserie, croque le pittoresque, mitonne le saugrenu, déguste l'absurde. Son côté espiègle n'a pas échappé à Pierre Perret qui préface « Delestre se met à table » : « Ce mec n'est pas sérieux et heureusement pour nous. Ses digressions philosophiques de bon aloi ont parfois des fragrances allaisiennes ». Le regretté Cabu avait eu ce mot gentil : « Avec Philippe Delestre, on comprend tout, on rit souvent, on ne le trouve jamais méchant… et l'on apprécie toujours sa finesse d'esprit ». Cette fois, Delestre trouve l'inspiration iodée du bord de mer, avec un spi dans le ciboulot. Il jette les filets dans ses souvenirs de vacances familiales dans le Morbihan. On lève l'encre marine. Laissez-vous embarquer !