Un incendie ayant ravagé l'hôtel où ils s'étaient installés, Jeremiah et Kurdy se retrouvent au milieu de la nuit, seuls rescapés du désastre, mais sans leurs précieuses motos désormais réduites à l'état de barbecue. La présence de miliciens les pousse à quitter les lieux sans demander leur reste... même si la trogne reconnaissable de Kurdy a tôt fait de précipiter un fourgon à leurs trousses ! Dans leur tentative pour échapper à la case prison, les deux baroudeurs vont mettre le pied sur une propriété privée enclavée dans les reliefs et dont les gardiens sont loin d'être les plus bienveillants à des kilomètres à la ronde. Protègeraient-ils quelque chose d'une immense valeur ? Ou bien quelqu'un ? Reçus par le maître des lieux, un homme plein de méfiance et de suspicion, Jeremiah et Kurdy ne tarderont pas à découvrir ce qu'il cache ainsi avec tant d'ardeur. Ce trente-sixième tome de la saga Jeremiah annonce une parenthèse suspendue, aux touches délicates dans un monde de brutes voué à l'extinction. Une fois encore, Hermann réussit le savant dosage de l'humour et de la violence, du désespoir et de la beauté, pour un album doué d'une étrange mélancolie.