À presque 80 ans dont déjà 40 de carrière, Edmond Baudoin publie un livre qui est certainement son plus intime. Avec l’introspection, les mots et ses dessins au pinceau qu’on lui connaît, il revient dans cet imposant ouvrage de 280 pages sur son passé, sa vie, son œuvre. De sa mère devenue sénile et qui rabâche le seul souvenir d’enfance qui lui reste, aux derniers instants de son grand-père dans le jardin. De son petit frère, Pierre, artiste de la famille qui a fini par passer le flambeau, à ses nombreuses muses.
N’y cherchez pas la beauté, mais le vrai. Ses planches composites sont faites de textes manuscrits, de dessins, d’extraits, de photographies et autres collages. Tout au long des longues heures de lecture des pages de Fleurs de cimetière, l’émotion est présente. Et encore plus quand on connaît l’auteur et qu’on le côtoie depuis de longues années par le biais de ses nombreux œuvres intimes. Œuvres que l’on retrouve d’ailleurs dans les pages de celui-ci. Par bribes, prouvant si besoin en était que Baudoin avait déjà conté majeure partie de son être et que sa bibliographie forme un tout cohérent.
Les Fleurs de cimetière d’Edmond Baudoin, L’Association
Sortie juin 2021
Illustration principale : © Edmond Baudoin / L’Association