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Critiques
par Thomas Mourier - le 22/11/2018
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par Thomas Mourier - le 22/11/2018

Les sorties d’octobre 2018 en 5 essentiels

Encore un mois chargé avec son flot de sorties pour alimenter les rayonnages des librairies en vue des fêtes de Noël. Beaucoup de rééditions, de coffrets et de suites et heureusement pas mal de belles sorties ces dernières semaines.💡 Notre habituelle sélection du mois se double d’un focus sur les rééditions à ne pas laisser passer… Lire la Suite →

Encore un mois chargé avec son flot de sorties pour alimenter les rayonnages des librairies en vue des fêtes de Noël. Beaucoup de rééditions, de coffrets et de suites et heureusement pas mal de belles sorties ces dernières semaines.
💡 Notre habituelle sélection du mois se double d’un focus sur les rééditions à ne pas laisser passer histoire de ne rien manquer.
Comme d’habitude, ce sont des suggestions, n’hésitez pas à compléter ces propositions avec d’autres albums que vous avez lus et aimés ce mois-ci. 

Au sommaire 📰

#BD Swan T1 —Le buveur d’absinthe de Néjib, Gallimard BD
#Comics Batman White Knight –de Sean Murphy & Matt Hollingsworth, Urban Comics
#BD Servir le peuple d’Alex W. Inker, d’après le roman de Yan Lianke, Sarbacane
#Comics Andy, Un conte de faits de Typex, Casterman

#Manga Les leçons particulières d’Osamu Tezuka, d’Osamu Tezuka, Philippe Picquier

Et les rattrapages de septembre, on les avait loupés mais on adore :

#BD Bolchoi arena T1 Caelum incognito de Boulet & Aseyn, Delcourt
#Comics Jessica Jones T3 – Le Retour de l’Homme pourpre de Michael Gaydos & Brian Michael Bendis, Panini Comics
#BD Bonjour l’angoisse de Lucile Gomez, Vraoum
#BD Poussière T1 de Geoffroy Monde, Delcourt
#BD Phoolan Devi, reine des bandits de Claire Fauvel, Casterman

Enfin les rééditions qu’il ne fallait pas rater :

#BD Un Été indien de Milo Manara & Hugo Pratt, Casterman
#Comics X-Men : La Saga du Phénix Noir de Claremont & Byrne, Panini Comics
#Manga La vie de bouddha – Édition prestige T1 d’Osamu Tezuka, Delcourt/Tonkam
#BD La Vie des très bêtes Intégrale de Marion Montaigne, BD Kids
#Comics X-Men par Morrison et Quitely T1 de Grant Morrison, Frank Quitely & Ethan Van Sciver, Panini Comics
#Comics Une histoire populaire de l’empire américain de Mike Konopacki, Paul Buhle & Howard Zinn

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#BD
Swan T1 —Le buveur d’absinthe de Néjib, Gallimard BD

Swan Néjib Gallimard BD

Après avoir abordé un ancêtre étonnant de la photographie au moyen-âge dans le très réussi Stupor Mundi, Néjib revient avec un récit abordant aussi la création, l’art et sa réception dans le Paris des Impressionnistes avec Swan. Pour parler de la Ville lumière, de ses grandes transformations et ses grandes figures, l’auteur propose un point de vue extérieur grâce à deux personnages venus d’Amérique pour étudier aux Beaux-Arts. Liés par un secret, forcés de composer avec leur cousin français Edgar Degas (qui n’a pas encore trouvé son destin), Swan & Scott vont approcher la peinture par différentes voies. Impensable pour une femme d’intégrer l’Académie, mais Swan va faire deux rencontres décisives : Manet et Rosa Bonheur, seule femme admise aux Salons de peinture (et médaillée pour ses œuvres.).

Comme pour son précédent livre, l’auteur développe ses personnages & son histoire dans un cadre extrêmement documenté (sans être didactique) et on assiste en creux à la naissance de la peinture moderne derrière cette sombre histoire de famille et de chantage. La grande force de l’auteur est de maitriser parfaitement son sujet, ses sources et son propos pour se laisser aller à des planches jetées, oniriques et énigmatiques au milieu de cette somme d’érudition. Une ville qui se transforme autour de génies encore anonymes (Manet, Degas, Baudelaire, Delacroix, Fantin Latour…) et dont les réflexions ne se cantonnent pas qu’au monde de l’art. 

Le trait se fait tour à tour extrêmement précis et expressionniste, le dessinateur joue entre ces différents registres, se permettant des cades évaporés et d’autres très poussés. Une grande partie des choix de cadrages, de compositions des planches font référence à des tableaux de l’époque et c’est tout un guide de lecture secret qui se dévoile sous son trait. Le travail du dessin s’accompagne aussi d’une réflexion sur la couleur qui souligne certains détails de l’action, des personnages ou des décors. 

J’attendais ce nouvel album avec beaucoup d’impatience après son précédent très réussi, un premier tome (sur trois) qui laisse présager le meilleur pour la suite. Un roman graphique érudit qui se laisse aborder par ce ton un peu canaille et franc-parler de ces héros sulfureux. 

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#Comics
Batman White Knight –de Sean Murphy & Matt Hollingsworth, Urban Comics

BATMAN WHITE KNIGHT –Sean Murphy Urban Comics

On l’attendait, le titre a fait beaucoup parler de lui, car cela faisait longtemps qu’une histoire de Batman ne s’était pas un peu écartée des sentiers battus (en restant dans l’esprit.) Sans être un what if, un reboot ou une version alternative, Sean Murphy arrive à renverser les rôles entre Batman et du Joker. Alan Moore et Brian Bolland dans le mythique The Killing Joke avaient déjà immortalisé ce lien fort entre les deux personnages, aussi fous l’un que l’autre en les liant à jamais. Dans Batman White Knight, le dessinateur va plus loin en faisant du Joker le « good guy » alors que Batman ne se maitrise plus. Il ajoute également un personnage à l’équation, Harley Queen, parfaite comme catalyseur et moteur de l’histoire ( sa meilleure incarnation à ce jour.)
Le ton contemporain et cette approche réaliste du personnage nous tiennent captifs. Son travail sur les héros et la crédibilité de leurs réactions s’accompagne d’une réflexion sur notre époque. Fake news & réseaux sociaux, politique & émeutes… les prises de décisions fortes ou encore les réactions de Batgirl et Nightwing donnent une bonne dose de crédibilité à l’ensemble (même si le titre comporte une dose de fantastique propre à la mythologie Batman, un poil dommage : on aurait aimé que l’auteur joue à fond cette carte du réalisme et oublie les pouvoirs de certains personnages.)
Toute la partie dessin et encrage est de très haut niveau, le dessinateur se fait plaisir sur le titre en multipliant les clins d’œil et des références aux Batman des années 80-90 (les fans de Batmobil seront comblés) et offre une vision sombre, gothique & esthétique de Gotham. Des scènes d’actions aux designs des costumes et des véhicules, son trait dynamique nous hameçonne et nous emporte dans cet univers revisité. Urban comics à édité une version noir & blanc en plus de la version couleur, mais le travail sur la couleur de Matt Hollingsworth est assez organique : les ambiances, la tonalité et les choix du coloriste mettent en valeur le travail du dessin et donnent des directions que n’offrait pas la version noir & blanc.
Sean Murphy est un très grand dessinateur et illustrateur, son sens du rythme et de la mise en page laisse assez rêveur sur certaines planches et à 38 ans seulement il fait déjà partie des grands illustrateurs qui auront mis en scène le bat-vétéran.

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#BD
Servir le peuple d’Alex W. Inker, d’après le roman de Yan Lianke, Sarbacane

(👶 Réservé à un public averti)

1119904232.image, Sarbacane

Belle surprise du rayon bande dessinée, cette très belle adaptation d’un roman chinois de Yan Lianke, écrivain célèbre internationalement dont certains écris sont censurés en République populaire de Chine. Et Servir le peuple est de ceux-là. Slogan très populaire inventé par Mao Zedong « Servir le peuple » va devenir la clef d’un jeu érotique entre un soldat et une femme de général qui s’ennuie. Badinage amoureux et dangereux, c’est en brisant des objets à l’effigie de Mao que Wu et Liu pimentent leurs ébats et l’infidélité conjugale se teinte d’un problème moral plus lourd. Le jeu de domination entre les personnages intervient à plusieurs niveaux, en sous-texte, croisant les dictats de la révolution culturelle et les ordres de l’épouse du colonel -toujours pour le peuple. À travers le destin de ce jeune homme se dévoile le terrible quotidien des soldats chinois, mais également des habitants des campagnes sous la doctrine maoïste. Un monde dans un monde, l’album dévoile plusieurs univers cloisonnés avec leurs propres règles que Petit Wu, et le lecteur, découvrent au fil d’un apprentissage lourd de conséquences. 

La technique, le découpage, le trait et les couleurs employés par Alex W. Inler font référence aux lianhuanhua bandes dessinées populaires (souvent utilisées à des fins de propagandes) et donnent un ton exotique à tout l’album. De même qu’il a puisé dans le riche patrimoine des affiches de propagande et peintures « officielles » maoïste pour ses compositions. Bon nombre de cases du livre font sens, en jouant sur ce principe. Pourtant l’auteur ne cherche pas à imiter ou pasticher (bien qu’on sente un jeu et un plaisir à recréer cette imagerie) il travaille son propre style, qui tirait déjà vers l’iconique, en mélangeant traits aux pinceaux et techniques artisanales pour « abîmer » le trait et la couleur. Et le résultat est très beau, assez unique et lui permet de dessiner des scènes crues, des scènes de sexes dénuées d’érotisme (ou d’autres, très suggestives) avec beaucoup de finesse et d’humour. 

Dans cet album chaque personne compose avec la morale. Il n’y a pas de héros ou d’idéal semblent nous dire les personnages qui se débattent avec leurs croyances, envies et idéaux au royaume de l’autocritique. Depuis Apache & Panama Al Brown, avec Jacques Goldstein (une version gratuite existe au format numérique), il s’intéresse aux marginaux et aux exclus, mais ce grand livre rouge donne un autre éclairage, aussi politique et plus graphique à ces thématiques que l’on a hâte de le voir continuer à explorer.

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#Comics
Andy, Un conte de faits de Typex, Casterman

Andy Un conte de faits de Typex Casterman

Résumer la vie d’Andy Warhol, ses proches & son influence en bande dessinée telle est l’ambition de Typex, artiste néerlandais rompu à l’exercice (il avait déjà brossé le portrait d’un autre génie populaire Rembrandt.) Avec la même méthode, il va découper la vie de l’artiste en chapitres clefs, cherchant à mêler éléments biographiques, citations, fictions & œuvres de l’artiste. Pour Andy, il pousse le vice à réaliser chaque chapitre sous forme d’un comics indépendant, avec un style et une approche différente à chaque fois : le livre se présente comme un recueil imposant ( 560 pages) de 10 numéros uniques couvrant une partie de sa vie. Cartoon, réalistes, roman noir, soap… chaque style utilisé influe aussi sur la narration et le propos. On a l’impression que plusieurs artistes se sont penchés sur la question avec à chaque fois un point de vue différent sans jamais verser dans l’excès d’informations. 

Extrêmement documenté, l’ouvrage se présente comme une biographie du pape du pop art, mais aussi comme un portrait de son époque. Chaque chapitre est introduit par un jeu de cartes recto/verso (portrait/bio) avec les personnages importants de la culture pop qui ont eu un lien avec Warhol : Marilyn Monroe, Jackson Pollock, Truman Capote, Lou Reed, Nico & le Velvet Underground, Bob Dylan, JM Basquiat, Keith Harring, Dali, Michael Jackson… L’ouvrage n’est pas tendre avec Andy, de sa maladie juvénile à la mort de sa mère, de ses premiers émois à sa vie amoureuse difficile en passant par l’attentat qui faillit le tuer, le portrait dressé par Typex mêle la face obscure du personnage et son succès public. Coups de génie, grandes idées et succès sont mis en parallèle avec ses doutes, problèmes et échecs. 

Composition des pages, styles de dessins, couleurs, tout est codifié et rend hommage à l’art de Warhol, mais aussi aux grands artistes de cette période ou qui ont inspiré le dandy new-yorkais. Walt Disney, Winsor McCay (Lire l’incontournable), Charles Addams, Guy Peelaert… sont les styles les plus immédiatement identifiables, mais le dessinateur s’amuse de ses compositions et place le dessin au centre de tout (en miroir de l’abandon de celui-ci par Warhol au fil de ses différentes périodes.)

La distance engendrée par les ruptures de style et de ton (à chaque chapitre) empêche de s’attacher au personnage et le remet à chaque fois dans une perspective nouvelle. Le roi du pop art n’est pas à son avantage dans ce volume même si l’ensemble est un hommage certain. Belle biographie qui éclaire les moments connus, qui donne envie de redécouvrir l’œuvre d’Andy & associés. Un objet hors-norme qui a toutes les qualités d’un beau cadeau de Noël. 

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#Manga Les leçons particulières d’Osamu Tezuka, d’Osamu Tezuka, Philippe Picquier

Pour une fois, il ne s’agit pas d’un manga, mais d’un livre sur le manga par le plus grand des mangakas. Il ne vous a pas échappé que cette année était une année spéciale pour les fans de Tezuka (Lire l’incontournable), en effet depuis janvier et la grande exposition dédiée à l’auteur au Festival de la bande dessinée d’Angoulême, les éditeurs multiplient les rééditions et nouvelles traduction de l’œuvre du « Dieu des manga ». Parmi elles, un manuel inédit en français où Tezuka prodiguait ses conseils aux jeunes auteurs, aux curieux & « aux parents qui voudraient communiquer avec leurs enfants par ce biais ». 

Avant de commencer, on précise que les textes qui composent ce livre ont été écrits ou dictés à une époque où le manga n’avaient pas une histoire si riche et les propos du maître peuvent paraitres décalés ou étranges au regard d’aujourd’hui. Certaines approches sont datées ou obsolètes, pourtant à l’époque, Les leçons particulières d’Osamu Tezuka ont influencé beaucoup de japonais qui se sont mis à dessiner professionnellement ou non. L’approche de Tezuka n’est pas de faire de vous son remplaçant, mais de vous libérer. De vous aider à considérer le dessin comme quelque chose de facile et de naturel (il est très convainquant) et que vous pouvez dessiner pour vous, pour vos proches ou pour partager quelque chose. Je n’ai jamais eu autant envie de dessiner qu’en lisant ce livre pourtant il n’a rien d’un manuel technique comme on en trouve aujourd’hui. 

L’auteur aborde toutes les problématiques du manga au fil de sa pensée. Passant des émotions au scénario puis aux caricatures et aux mises en scène, il propose un cheminement intellectuel vers le plaisir du dessin et comment l’intégrer dans votre quotidien plus que les bases d’un dossier à présenter aux éditeurs. Interviews, réflexions, exercices et conseils, ce livre est parfait pour découvrir les bases du dessin et se faire confiance. Amusant et instructif, il permet surtout de mieux connaitre Osamu Tezuka et sa vision du manga. 

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#BD (rattrapage) Bolchoi arena T1 Caelum incognito de Boulet & Aseyn, Delcourt

Très belle saga de SF autour de mondes virtuels, d’identités en ligne & de conquête spatiale. Le scénario de Boulet est rigoureux et envoûtant, assez malin pour évoquer des sujets très classiques en science-fiction avec beaucoup d’esprit et de pas de côté.
Mis en valeur par l’approche graphique très réussie d’Aseyn qui injecte tout un tas de références au manga en gardant un trait tout à lui. Un dessin nourri à la culture japonaise qui a su trouver sa propre forme. On a hâte de lire la suite de Bolchoi arena.

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#Comics (rattrapage) Jessica Jones T3 – Le Retour de l’Homme pourpre de Michael Gaydos & Brian Michael Bendis, Panini Comics

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Brian Michael Bendis met un terme à sa saga sur Jessica Jones. Personnage génial inventé dans les années 2000 rapidement porté à l’écran (série sur Netflix) aux côtés de ses confrères qui ont presque 50 ans de publications. Point final pour Bendis et Gaydos qui continuent d’explorer leur vision de Marvel et des super-héros avec beaucoup de classe (pour en savoir plus, lire le coup de cœur sur la mini-série d’origine.)

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#BD (rattrapage) Bonjour l’angoisse de Lucile Gomez, Vraoum

Bonjour l’angoisse de Lucile Gomez, Vraoum

Sous forme d’un journal intime Marie-Stone parle de sa vie, de son quotidien et propose un regard acéré et humoristique sur notre époque. Très graphique dans sa mise en scène, Lucile Gomez à un vrai talent pour l’illustration et la caricature en plus de celui d’écrire des strips qui sonnent juste.
Avec Bonjour l’angoisse, retombez en adolescence ou offrez-le à des ados, c’est le meilleur conseil que je puisse vous donner vu que je suis déjà has-been pour en parler -selon les critères de Marie-Stone et ses potes de lycée. 

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#BD (rattrapage) Poussière T1 de Geoffroy Monde, Delcourt

Science-fiction à nouveau avec une approche très différente de Bolchoi arena. Avec Poussière, on serait plus proche de l’Attaque des Titans avec ces hordes de géants qui détruisent tout et ses humains combattants qui se mutilent pour « s’augmenter ».
Transhumanisme et poétique dans cet album où les combats vont de pair avec des réflexions écolos ou philosophiques. Le dessin très pictural offre de beaux tableaux qui servent le propos, on est au début d’une belle saga. On attend la suite ! 

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#BD (rattrapage) Phoolan Devi, reine des bandits de Claire Fauvel, Casterman

Phoolan Devi reine des bandits Claire Fauvel Casterman

Phoolan Devi, reine des bandits est inspirée des mémoires de Phoolan Devi et en partie romancée, Claire Fauvel a fait le pari de montrer la vie et l’influence de cette jeune Indienne qui a pris les armes pour se défendre contre ses agresseurs jusqu’à devenir l’ennemie n° 1. Mariée de force à 11 ans, violée et humiliée par des hommes de son village, son combat reflète la situation d’un grand nombre de femmes et la révolte de Phoolan est remarquable. Avec un dessin qui joue entre l’évocation et la précision, on est captif de ces 200 pages intenses et émouvantes. 

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Les rééditions de grand classiques ou d’indispensables à ne pas manquer en octobre pour compléter votre bibliothèque idéale (n’hésitez pas à nous demander des précisions ou des infos sur ces différents titres)
#BD Un Été indien de Milo Manara & Hugo Pratt, Casterman
#Comics X-Men : La Saga du Phénix Noir de Claremont & Byrne, Panini Comics
#Manga La vie de bouddha – Édition prestige T1 d’Osamu Tezuka, Delcourt/Tonkam
#BD La Vie des très bêtes Intégrale de Marion Montaigne, BD Kids
#Comics X-Men par Morrison et Quitely T1 de Grant Morrison, Frank Quitely & Ethan Van Sciver, Panini Comics
#Comics Une histoire populaire de l’empire américain de Mike Konopacki, Paul Buhle & Howard Zinn

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Illustration principale : © Sean Murphy / Matt Hollingsworth/ DC comics / Urban Comics
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