Frona est une jeune femme qui a déjà traversé pas mal d’épreuves : amputée du bras droit et de la moitié du bras gauche, elle parcourt l’espace à la recherche de ressources pour un mystérieux organisme médical appelé le Centre. Dans sa quête, elle est accompagnée de Senso, un robot flottant aux bras extensibles, et Atta, un drôle d’extraterrestre. Lorsqu’ils se posent sur une planète inhabitée pour récolter une plante rare, ils se retrouvent face à un nuage de spores mortelles. Le petit groupe s’enfuit et s’extirpe in extremis de ce piège. Mais en se posant sur Orchinae, une planète plus grande et habitée, ils réalisent que la menace est toujours présente…
Avec Stigma, Quentin Rigaud nous propose une science-fiction qui sort des sentiers battus. Rien que les différentes technologies présentées sont surprenantes. Frona et son équipe parcourent l’espace à bord d’un vaisseau organique, aux couleurs brunes et orangées. Sur Orchinae, les habitants pratiquent une sorte de manipulation du sable, qui leur permet de construire n’importe quoi en dessinant des signes spécifiques. On sent que l’auteur a mûrement réfléchi son univers, et pour cause : il le travaille depuis près de six ans. La variété des paysages traversés, des personnages rencontrés, des villes visitées, révèle un monde riche et bourré de possibilités. S’ajoute à ça le mystère qui entoure l’histoire des spores mortelles : d’où viennent-elles ? Est-ce vraiment un phénomène naturel ? Et quel risque représentent elles pour les peuples alentours ?
Avec Stigma, Quentin Rigaud nous propose une œuvre ambitieuse, bourrée de péripéties et de rebondissements. Une bonne première BD de plus de 700 pages, qui devrait vous tenir un moment.
Stigma de Quentin Rigaud, Casterman
Illustrations : © Quentin Rigaud / Casterman
