Après Takao Saitō en septembre, puis Sanpei Shirato en octobre, c’est un nouveau grand nom du manga qui s’en est allé. Spécialiste du jidai mono (drame historique médiéval) adoubé par ses pairs, Hiroshi Hirata était un des grands conteurs de récits de samouraïs.
Le gekigaka travaillait ses planches au pinceau, seul – avouant n’avoir jamais trouvé un assistant à sa hauteur, jusque pour tracer ses onomatopées avec une expressivité exemplaire.
Exposé à la Comic-Con de San Diego dès 1978, honoré au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême en 2009, durant lequel il s’était prêté au jeu des performances graphiques en public, plus aucune de ses œuvres n’est disponible en France à l’heure actuelle.
Il s’agit pourtant du tout premier mangaka à voir eu le droit à une publication en France ! En effet, c’est en mai 1969 dans le magazine d’arts martiaux Judo KDK qu’ont été publiées les toutes premières pages d’un manga traduit en français : Bushidō Muzanden de Takiguchi Yasuhiko et Hiroshi Hirata.
Réintroduit en France par Dominique Véret à l’époque des éditions Akata/Delcourt, l’auteur a eu le droit à la publication de 10 de ses titres, parmi lesquelles Satsuma – L’Honneur des samouraïs, La loi du temps ou l’autobiographique Ma voie de père, tous publiés entre 2004 et 2014.
Mangaka de talent, il était aussi reconnu pour son talent de calligraphe. Vous avez par exemple certainement tous déjà vu l’une de ses productions, puisque c’est lui qui a réalisé la célèbre calligraphie du titre d’Akira de Katsuhiro Ōtomo (ci-dessous).
Comme vous ne pouvez malheureusement pas découvrir les œuvres de l’artiste en librairie pour l’instant, nous vous conseillons de vous tourner vers les bibliothèques ou de découvrir plus en profondeur le personnage dans cette interview vidéo réalisée par Akata à l’occasion de la publication de Plus forte que le sabre ou au travers de cette interview papier qu’il avait donnée au magazine ATOM en 2017.
Illustrations : © Hiroshi Hirata / Akata / Delcourt – © Akira™ © 1991 Mash-Room Co., Ltd., Tokyo
