Illustration de l'article
Critiques
par Lise Famelart - le 7/09/2021
Partager :
par Lise Famelart - le 7/09/2021

La plus belle couleur du monde, savoureuse tranche de vie

Golo Zhao est principalement connu en France pour la série La balade de Yaya, où il officie au dessin. L’artiste est de retour, cette fois chez Glénat, au dessin et au scénario. La plus belle couleur du monde est un gros one-shot qui soignera à merveille votre spleen pré-rentrée.

L’histoire se déroule quelque part en Chine, dans un lycée comme il en existe tant. Rucheng est un adolescent un peu banal, passionné par le dessin, qui a un très beau coup de crayon. Alors régulièrement, c’est à lui de décorer le tableau de la classe. Une tâche qui aurait pu être une corvée s’il n’était pas accompagné de Yun. Même si tous les élèves de sa classe craquent pour la jolie Nana et ses longs cheveux, Rucheng n’a d’yeux que pour Yun. Elle est joviale, intelligente, et aussi très douée en dessin. Ainsi se déroule la vie, paisiblement, dans ce lycée chinois avec ses petites histoires habituelles. La vie de Rucheng serait néanmoins plus simple s’il ne se faisait pas constamment harceler avec ses amis par un type plus âgé surnommé le « boss ». Cette brute leur pique leur argent, et commence à les pousser à bout. L’adolescent ne réalise pas que ce racket n’est que le début d’un malencontreux enchaînement d’événements…

Déjà sur les étagères de librairies, l’ouvrage attire le regard : un gros pavé de presque 600 pages, avec un bel habillage violet-rose. Chapeau bas à Glénat qui a su offrir à l’œuvre l’édition qu’elle mérite. Le format met à l’honneur le dessin magnifique de Golo Zhao. L’auteur ne s’est pas privé sur les pleines pages et les très grandes cases, qui nous donnent tout loisir d’admirer son trait et ses couleurs. Elles permettent aussi au récit de respirer, de prendre son temps.

Lecteurs impatients, ce livre n’est peut-être pas pour vous : La plus belle couleur du monde est typique du récit « tranche de vie », où l’on prend le temps de faire connaissance avec les personnages, de comprendre comment ils vivent. De cette façon, Golo Zhao fait peu à peu monter son récit en intensité. Il distille les indices au travers de quelques détails qui semblent au départ sans importance. Puis, dans le dernier chapitre, toutes les pièces du puzzle s’emboîtent. La plus belle couleur du monde est vraiment une belle bande dessinée, à la narration maîtrisée et au style graphique bluffant. Un plaisir à dévorer pour qui aime les tranches de vie !

La plus belle couleur du monde, par Golo Zhao, chez Glénat

Traduction d’Alice Touch


Illustrations principale : © Golo Zhao / Glénat

© Golo Zhao / Glénat
© Golo Zhao / Glénat
© Golo Zhao / Glénat
Actualités
Voir tout
Publications similaires
Abonnez-vous à la newsletter !
Le meilleur de l'actualité BD directement dans votre boîte mail