Les cieux ne sont plus sûrs : des monstres géants, les Arpenteurs Célestes, volent dans la stratosphère en détruisant sans pitié tout ce qui passe à leur portée.
Pour contrer cette menace s’est donc formée l’IOSS, agence militaire internationale chargée de détruire ces créatures à tout prix. Et dans cette guerre, le meilleur espoir de l’humanité réside dans les Fireballs, 13 enfants nés avec des pouvoirs. Shinobu est l’une d’entre eux : elle peut effacer son existence et devenir ainsi invisible aux yeux des créatures. Engagée dans l’IOSS, elle doit faire équipe avec le pilote de génie Danke et les autres Fireball pour enfin reprendre le contrôle du ciel…
Quand Top Gun croise Pacific Rim
Dernier titre de Panini Manga, Sarissa of Noctilucent Cloud est un manga surprenant doté de belles qualités. S’inscrivant dans la veine du « Kaiju fighting » (ou combat contre des Kaijus, un type de science-fiction typiquement japonais dans lequel les hommes affrontent des monstres gigantesques comme Evangelion, Godzilla ou Pacific Rim), le titre se démarque de ses pairs grâce à son approche caractéristique des combats et surtout grâce à son personnage principal : Shinobu.
Avec sa capacité à s’effacer qu’elle vit comme une malédiction car personne ne remarque sa présence, pas même ses parents, elle rappelle Kuroko de Kuroko’s Basket, la timidité maladive en plus. Elle est très éloignée de l’héroïne typique et quand on la rencontre dans les premières pages, on comprend que sa route sera longue avant qu’elle ne devienne la sauveuse de l’humanité qu’elle est appelée à être.
Les autres personnages sont un peu moins remarquables et beaucoup plus archétypaux, on notera tout de même le design sympathique de Danke, pas sans rappeler les personnages de la licence de jeux-vidéo Starfox (qui semble d’ailleurs être une importante source d’inspiration pour les auteurs).
En plus de Shinobu, ce qui donne surtout au titre son intérêt est la manière dont sont traités les combats. Du fait des capacités des protagonistes, les affrontement sont très orientés vers une guerre de reconnaissance : stratégie de dissimulation contre stratégie de dissimulation, le but n’est pas la confrontation directe mais de réussir à voir sans être vu pour placer un coup fatal. Cette approche originale du combat est rafraichissante et conduit à des séquences haletantes, les mesures et contres-mesures s’enchaînant pour prendre le dessus sur l’adversaire.
Graphiquement, le trait de Kome est assez surprenant : la dessinatrice allie un style très réaliste et sérieux pour les décors, avions, et monstres avec un style beaucoup plus cartoonesque de type « chibi » pour les visages de ses personnages. Le décalage ainsi produit est intéressant mais ne plaira pas à tout le monde.
Sarissa of Noctulicent Cloud est une série avec des qualités mais qui ne plaira pas à tous les lecteurs. On retiendra son personnage principal attachant et son approche intelligente des combats comme ses principaux points forts : pas de quoi inscrire d’ors et déjà la série dans les annales mais elle se montre suffisamment intrigante pour nous donner envie de découvrir la suite.
Sarissa of Noctilucent Cloud par Miki Matsuda & Kome, Panini manga
Illustration principale : © Sarissa of Noctilucent Cloud / Miki Matsuda / Kome / Panini manga
