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par Manu - le 16/01/2014
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par Manu - le 16/01/2014

Découvrir Dragon Ball en 2014

Découvrir Dragon Ball en 2014

Au moment où je publie ce dossier, j'ai terminé ma première lecture de Dragon Ball depuis moins de 24 heures. Un mois et demi de découverte, de rires, d'émotions. Et pourtant je n'avais lu qu'un seul manga de ma vie auparavant, la veille de commencer Dragon Ball, et je n'avais jamais été intéressé par la série. Mon idée de Dragon Ball, je me la faisais à partir de quelques extraits aperçus à la télé : des personnages très énervés qui se regardent et se défient pendant longtemps, sans jamais vraiment se battre. Je me trompais.

C'est Alex' Le Coq qui m'a donné envie de lire Dragon Ball, le soir du 4 décembre 2013. Il parlait avec passion du combat contre Freezer et de la première transformation en Super-Saiyan. Avant de dévier sur Cell et le « passage de relais » de Goku à Gohan. Une passion que je ne l'avais vu avoir que pour Star Wars auparavant, et qui m'a emporté au point d'aller chercher le premier tome dans la foulée, et de le dévorer sous les yeux des ARTSiens présents.

Si j'écris ce dossier en 2014, c'est que la sauce a pris, et que j'ai plongé la tête la première dans cette magnifique épopée. Et aujourd'hui, je vais donner à ceux qui n'ont pas encore sauté le pas une raison de le faire. Alors, pourquoi il faut lire Dragon Ball ?

Pour découvrir Goku

Commençons par mettre les choses au point : il existe plusieurs traductions de Dragon Ball, suivant les éditions, les animés, etc... Personnellement, j'ai commencé à lire Dragon Ball avec la Perfect Edition de Glénat. C'est pour moi la plus belle édition, la plus pratique aujourd'hui même si elle est plus chère que l'édition originale. Elle a un format agrandi, une plus grosse pagination, et surtout une traduction plus proche de la version originale. Les techniques ne sont pas forcément traduites, et beaucoup de noms et de jeux de mots de la langue originale sont ici expliquées, plutôt que transcrites dans un équivalent français. C'est ainsi que, si la plupart de mes compares connaissent Sangoku et Sangohan, moi je connais Son Goku et Son Gohan (avec les simplications Goku et Gohan). Venons-en donc au sujet.

Grand amateur de comics et de séries TV, je suis habitué à mon lot de personnages emblématiques. Mais il y a quelques mois j'aurais eu du mal à déterminer quel était le meilleur personnage de fiction jamais créé. Et après quelques tomes de Dragon Ball, j'ai eu ma réponse : Goku. Qu'on se le dise, c'est un jugement totalement subjectif, susceptible de changer au gré de mes découvertes futures, mais par rapport à mes critères et mes connaissances actuelles, Goku est le héros par excellence.

Il est plus qu'un héros, car il ne fait pas les choses par principe, de façon contrainte. Il agit de façon naturelle par rapport à ce qu'il imagine être juste. C'est pour beaucoup un personnage naïf, mais c'est surtout un personnage profondément bon et innocent, parfois même trop insouciant. On le remarque quand il est prêt à se battre pour des inconnus, à se sacrifier à la moindre occasion pour sauver le monde, mais aussi et surtout avec les Dragon Balls. Il possède l'un des artéfacts les plus puissants du monde, et pourtant il ne cherche pas à l'exploiter, il le garde (et le récupère quand il en est séparé) car c'est un souvenir de son grand-père. Il ne possède pas une once de méchanceté, et ne se bat que par défi, pour le plaisir de s'améliorer et de trouver quelqu'un de meilleur que lui. Jusqu'au bout il gardera cet esprit, qui l'empêche de tuer quand il peut l'éviter, mais qui créée aussi son plus grand défaut.

Bien sûr, le personnage évolue avec le temps, et dévoile quelques défauts. Pour commencer, sa soif de défi l'éloigne constamment de sa famille. Il n'a pas de sentiment de conservation envers sa famille, même avec ses propres enfants, puisqu'il les pousse à se dépasser quitte à se mettre en danger. Et ensuite, cette même soif de défi le pousse à l'insouciance, et à mettre en danger les autres pour le plaisir du combat. On l'a vu à plusieurs reprises, avec Vegeta, Cell ou Boo. Malgré tout ça, le personnage est tellement intrinsèquement bon qu'on lui pardonne ces quelques défauts.

Pour rire

Ceux qui n'ont vu que Dragon Ball Z à la TV n'ont peut-être pas trouvé ça très drôle, mais c'est parce qu'il ne faut surtout pas passer à côté de Dragon Ball et des débuts de la saga. Les premiers tomes sont un vent de fraicheur qui font du bien dans le monde d'aujourd'hui.

Vous n'oublierez jamais Goku quand il découvrait la différence entre garçons et filles, de la manière la plus simple qui soit. Et sa rencontre avec Chichi, la réaction de cette dernière, et l'attitude de Goku quand il la recroise plus tard.

Vous n'oublierez jamais le premier combat de Krilin lors de son premier tournoi, la révélation de Goku à ce moment et sa technique finale pour gagner le match. Vous n'oublierez jamais comment ce même Krilin sauve Yamcha face à un opposant invisible...

Vous n'oublierez jamais Oolong et ses transformations. Comment il s'en sert au début de la série, avec Bulma ou encore avec Kamé Senin (a.k.a Tortue Géniale). Et surtout, comment il utilise le souhait de la première réunification des Dragon Balls.

Enfin bref, je pourrais continuer longtemps comme ça, mais vous comprendrez bien que cette série possédait à ses débuts un très grand humour, dépassant souvent le quatrième mûr, et qui n'a pas totalement été effacé par Dragon Ball Z. Preuve en est l'arc suivant Cell avec le Great Saiyaman et quelques passages de Boo qui reviennent à l'esprit original et qui devraient vous tirer quelques sourires.

Pour comprendre

On ne peut pas tout savoir, on ne peut pas tout connaître. Il faut accepter dans la vie d'avoir des manques culturels par rapports à ceux qui nous entourent, tout comme ils en ont par rapport à nous. Cependant il y a parfois des oeuvres qui devraient être connues de tous, au moins au sein d'une même génération. Dragon Ball en fait partie, et je me suis longtemps senti bête de "ne pas savoir" ce qui se tramait dans des conversations endiablées entre potes. Je ne vous explique pas la joie que j'ai ressenti le week-end dernier pendant une heure de discussion sur le sujet où je comprenais à peu près tout. Maintenant je sais, et c'est aussi en votre pouvoir ! Et surtout, votre regard changera sur certains points.

Avant, je trouvais cette image bien ridicule. Mais ça c'était avant.

Maintenant je sais que peu importe combien ils sont, les héros Marvel n'auront aucune chance. C'est juste un fait.

Avant je ne comprenais pas ce mème Internet. Mais ça, c'était avant.

It's over 9000

Pour ses combats

Bon il faut l'avouer, il y a beaucoup de combats dans Dragon Ball. Et ils sont bons ! Si on peut craindre des redondances, et qu'il y en a forcément, le panel de personnages, de techniques et de transformations de la série est tel qu'on ne s'ennuie jamais. Les combats sont agréables à suivre et ont façonné le futur de la culture pop', à tel point que beaucoup ont été surpris de voir Man Of Steel lui voler énormément d'idées, en 2013, à Hollywood.

Bien entendu c'est souvent Goku qui se retrouve avec les techniques les plus folles, devant innover chaque fois devant les stratégies de ses adversaires, il sort des trucs comme le Kamé Hamé Ha inversé, ou celui après téléportation. Des techniques que l'on rêve de reproduire manette en mains ou de voir dans des films. 

Et on n'oubliera jamais non plus la mort par coup de langue. Mais pour tout ça, je vous laisse vous reporter au dossier qui sera publié demain sur les meilleurs combats de la saga.

Parce que c'est optimiste

Si les personnages de Dragon Ball se battent tout le temps, c'est souvent pour protéger la planète. Et si presque tous les amis de Goku ont un jour été ses ennemis, ils ont tous fini par se ranger de son côté, d'abord pour contrer une menace plus puissante, puis parce qu'il a révélé le meilleur en eux.

En cela, Dragon Ball est profondément optimiste. Toriyama cherche toujours à faire ressortir le meilleur de ses personnages, et à montrer que tout ira mieux. Il y a des morts ? Ce n'est pas grave il y a les Dragon Balls. Il y a une menace plus puissante ? Ce n'est pas grave on va s'entraîner. On laisse une menace potentielle ? Ce n'est pas grave on saura la contrer si elle revient. La série part du principe qu'on pourra toujours faire face à l'adversité, et ne part jamais dans l'élimination préventive ou la violence pour le plus grand bien.

Piccolo et Vegeta sont les deux exemples les plus frappants de ce symptôme (que l'on nomme pourtant le "syndrome Yamcha"). Si Piccolo est dépeint comme fondamentalement mauvais, il s'adoucit avec le temps, jusqu'à en devenir touchant. Vegeta quant à lui est à l'opposé de Goku, il s'améliore pour être le meilleur, et ne cherche pas le meilleur pour s'améliorer. Mais dans les derniers moments de la série, Toriyama l'amène à l'état de réalisation de ce que représente Son Goku. Et il accepte enfin sa place et sa relation avec son ennemi juré.


 

Peut-on vraiment découvrir Dragon Ball en 2014 ?

N'ayant pas vu l'animé, je ne peux pas juger de son vieillissement, ni de l'importance de l'attachement d'enfance dans l'amour que portent les gens à la série. Je peux cependant juger que certains passages étaient beaucoup trop long. Mais pour ce qui est du manga, Toriyama en a fait une oeuvre à la fraicheur et au message intemporel, qu'on appréciera toujours, mais pas forcément à tout âge.

Car si on peut très facilement le lire en 2014, notre jugement dépend peut-être un peu trop de notre état d'esprit. Les plus jeunes en tomberont amoureux, tout comme les plus mûrs. Mais le découvrir pendant l'adolescence n'enverra pas forcément le même message. Ce n'est qu'un peut-être, mais c'est pour ça que Dragon Ball a dû évoluer en Dragon Ball Z. La série a grandi avec son public et ses goûts, et la légèreté des débuts s'est transformée en violence des combats et des techniques.

Quoiqu'il en soit c'est une belle aventure à vivre, et un beau chemin à parcourir. Car il faut se souvenir que le chemin est le plus important que la destination : Toriyama aurait pu s'arrêter n'importe quand, la fin aurait été bonne, et l'aventure Dragon Ball est de toute façon loin d'être finie.

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