Les conséquences des différentes polémiques entourant la dernière édition du Festival International de la Bande Déssinée n'ont pas fini de tomber. Aujourd'hui, c'est Jean Mardikian, co-fondateur, avec Francis Groux et Claude Moliterni, de cet évènement, qui tape du poing sur la table et distribue les cartouches.
L'ancien homme politique, proche de François Bayrou, n'a vraisemblablement pas aprécié les multiples dérapages de cette édition 2016. Interrogé par la Charente Libre, il se déclare "amer, honteux et colère" contre le directeur de 9eArt+, Franck Bondoux, qu'il souhaite voir "démissioner".
"Il n’a aucune considération pour les auteurs", rajoute-t-il. "Au fil des années, cela se cumule et cette fois, le vase déborde". Et entre l'absence de femmes dans la liste du Grand Prix et la remise "honteuse" des Fauves (poussant les éditeurs à appeler au boycott et à une refonte totale), le divorce semble se préparer.
Pas uniquement avec l'organisation d'ailleurs, la ministre de la culture (précédemment Fleur Pellerin, remplacée il y a peu par Audrey Azoulay) en prend aussi pour son grade. Mardikian juge la médiation inefficace et le ministre trop peu concerné : "Je crains que ce ne soit pas la ministre mais ses chargés de mission qui reçoivent les éditeurs..."
Un discours brut, traduisant le raz-le-bol assez généralisé de toute une industrie face aux dérapages de la dernière édition du Festival, au rayonnement international, rappelons-le. Affaire à suivre.







