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par A l'Ombre des Bulles - le 27/09/2015
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par A l'Ombre des Bulles - le 27/09/2015

Batman #44, la critique

Depuis maintenant plus de quatre ans, Scott Snyder et Greg Capullo officient sur la série reine de DC : Batman. Un run auréolé de succès comme en témoignent les ventes stratosphériques, mais pas forcément incontestable et incontesté sur le plan de la critique comme l’atteste la réception en demi-teinte de Death of the family, Zero Year ou Endgame. Chose amusante, les épisodes fillers, de rigueur lorsque Capullo pose ses RTT, déçoivent rarement. Et ce n’est pas ce #44 qui déroge à la règle.

Même si Snyder apparaît sur les crédits, le véritable auteur de l’épisode n’est autre que Brian Azzarello (faites sonnez les cuivres), un écrivain qui s’est déjà essayé avec succès au Caped Crusader sur l’arc Broken City et le tie-in de Flashpoint, Knight of Vengeance (tous deux dessinés par son frère d’armes Eduardo Risso). Si l’on rajoute à cela son travail sur le Joker, une participation à l’anthologie Wednesday Comics et quelques numéros sur Gotham Knights (là encore avec Risso aux pinceaux), on peut en déduire qu’Azzarello est relativement familier avec Batman et la jungle gothamite.

Le one-shot, format relativement désuet à l’heure actuelle, a cette faculté, outre de proposer un récit qui se suffit en lui-même, d’exploiter une idée originale et d’éclairer toute une facette d’un personnage et/ou de son univers que l’on ne soupçonnerait pas. Dans ce #4, Azzarello fait encore plus fort et parvient à résumer tout ce qui fait Batman en un seul et même récit. Autour de l’enquête d’une mort mystérieuse, l’écrivain déroule toute la toile humaine et métahumaine qui caractérise la ville de Gotham : violence des gangs, politiciens et financiers véreux, policiers aux comportements illicites, freaks sans scrupule, philanthropes distants et bien évidemment Batman. Arriver à tirer la quintessence d’un univers tout en faisant toucher du doigt sa complexité est l’apanage des plus grands, catégorie où je place sans hésiter le barberousse du Comics.

Aux dessins, on retrouve Edu… non, pas Risso, mais pas le dernier venu en la personne de Jock. Le Britannique, s’est déjà essayé avec succès à Batman lorsque Snyder écrivait Detective Comics. Autant dire que ça matche à merveille avec le script de ce « Simple Case ». Riccardo Burchielli dit de Jock que derrière l’épure du trait, se trouve une incroyable capacité à créer une atmosphère hypnotique. C’est exactement ce qui se passe là.

Azzarello + Jock + Batman est une formule gagnante. L’épisode est si enthousiasmant que l’on se prendrait même à rêver de cette équipe créatrice sur la série mère quand Capullo et Snyder raccrocheront les gants.

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