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par AlexLeCoq - le 27/04/2017
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par AlexLeCoq - le 27/04/2017

L'Ange de l'Ombre - Tome 1, la critique

Déjà très prolifique chez Komikku qui a édité deux de ses précédentes œuvres, L’Île Infernale et Aiguilles Démoniaques, Yusuke Ochiai est de retour avec sa nouvelle série, l’Ange de l’Ombre. Encore une fois, le dessinateur japonais a décidé de s’allier avec un auteur de roman puisque ce nouveau manga est une adaptation du livre du même titre. Prévu en deux tomes, l’Ange de l’Ombre débarque cette semaine avec un premier volume aussi froid que son univers.

Dans un Tokyo contemporain, nous découvrons Yoshiki, un jeune japonais pas très malin qui décide de fricoter avec la femme d’un Yakuza. Pas vraiment connus pour être compréhensifs, les membres de la mafia locale vont donc se venger sur notre ami qui va alors frôler la mort. S’il réussit à survivre, c’est grâce à l’intervention inespérée d’une inconnue, nommée Julia dont on va rapidement découvrir le grand secret : c’est un vampire. En parallèle, nous suivons les inspecteurs Tomiyama et Mikawa, en pleine enquête pour résoudre une affaire tordue : expliquer pourquoi et comment un homme a été retrouvé mort sur un parking, vidé de son sang et avec une morsure dans le cou…



Comme tout bon thriller qui se respecte, L’Ange de l’Ombre prend le temps de poser ses deux intrigues, avec Julia et Yoshiki d’un côté et nos deux amis inspecteurs de l’autre. Évidemment, ces arcs narratifs sont liés mais ne se recouperont pas encore dans ce premier tome. On peut en effet, lui reprocher une certaine longueur dans l’avancement des événements et même si ce Seinen est agréable à parcourir, il est difficile de ne pas rester sur sa faim une fois les 208 pages de la bête englouties. En effet, ce premier tome semble ne pas trop savoir où se placer dans son propre genre, oscillant entre fantastique, thriller, romance et nous offre un peu des trois sans jamais aller au bout de ses idées.

L'Ange de l'Ombre - Tome 1 ne creuse jamais vraiment la sève des genres qu'il reprend et l’impression de passer d’un type à l’autre sans l’avoir assimilé, sans savoir où nous mène la narration, se fait fortement ressentir. D'autant plus qu'il est difficile de ne pas vouloir un peu plus de fantastique une fois l’interprétation très “oni” des vampires dessinée par Yusuke Ochiai découverte. On sent tout de même que Tetsuya Honda et l’artiste en gardent encore sous la pédale et qu’il va falloir attendre le tome 2 pour juger l’histoire dans sa globalité.



Graphiquement, Yusuke Ochiai réussit à transmettre toute la froideur du propos de Tetsuya Honda en utilisant un découpage très classique mais aussi en utilisant très peu d’encrage, qui laisse sur chaque planche beaucoup de d'espaces vides. On notera tout de même que ce Seinen n’est évidemment pas à mettre en toutes les mains puisqu’il propose quelques scènes assez graphiques de violences mais aussi de plaisir charnel, Julia étant une prostituée profitant de la vulnérabilité de ses partenaires pour se nourir, sans avoir à les tuer.

Sans être mauvais ni excellent, l’Ange de l’Ombre est un dyptique dont il faudra vraiment attendre la conclusion pour pouvoir le juger dans son entièreté. Les problèmes de rythme engendrés par ce melting-pot de genres n’empêche pas la dernière œuvre de Yusuke Ochiai et Tetsuya Honda d’être lu avec une fluidité plaisante. Malgré ce mélange des genre bancal, son final promet un passage plus ancré dans le fantastique, ce qui manque véritablement à ce premier tome !

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