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Critiques
par Rémi I. - le 17/10/2022
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par Rémi I. - le 17/10/2022

Les Enfants d’Hippocrate : médecin de père en fils

Après la conclusion de son excellent thriller Le Bâteau de Thésée, Toshiya Higashimoto est de retour avec un titre totalement différent et centré sur la pédiatrie.

Lunettes et imperméable noir, peluche et camera en main dans un parc de la ville, Maco est pris pour un individu suspect. La police est dépêchée sur place pour savoir ce qu’il en est. Derrière ce Youtubeur aux 23 abonnés se cache en réalité un médecin au grand cœur. Fils de médecins, il a plongé la tête la première dans la pédiatrie, comme sa maman. Et heureusement, ses qualités en médecine sont inversement proportionnelles à celles qu’il a pour créer sur Youtube. Rêveur, drôle, impliqué et sérieux, il est encore stagiaire aux urgences pédiatriques au début de la série, mais prendra rapidement une place de choix dans la nouvelle clinique de son père.
Si cela pourrait être pris pour du piston, il n’en est rien. Maco est d’ailleurs en froid avec lui depuis des années, celui-ci ayant précédemment été directeur d’un grand centre médical dans lequel la logique comptable avait semble-t-il plus d’importance que la réalité du terrain (toute ressemblance avec la réalité ne saurait être que fortuite, évidemment). C’est donc à contrecœur que Maco devient pédiatre aux côtés de son paternel qui semble vivre une sorte de phase de rédemption.

On l’aura compris, Les Enfants d’Hippocrate est à la fois un manga de médecine centré sur la pédiatrie, mais aussi l’histoire d’une famille déchirée qui apprend à se redécouvrir, à revivre ensemble et s’accepter. D’abord un peu trop répétitives et portées sur la corde sensible, les histoires, leur traitement et leur background évoluent au fil des volumes pour être abordés avec plus de subtilité et de profondeur.

Les Enfants d’Hippocrate de Toshiya Higashimoto, Mangetsu (quatre tomes disponibles)

Traduction : Ryoko Akiyama


Illustration principale et extrait : PLATANUS NO MI © 2020 Toshiya HIGASHIMOTO/SHOGAKUKAN

PLATANUS NO MI © 2020 Toshiya HIGASHIMOTO/SHOGAKUKAN
PLATANUS NO MI © 2020 Toshiya HIGASHIMOTO/SHOGAKUKAN
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