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Critiques
par Jaime Bonkowski De Passos - le 1/07/2021
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par Jaime Bonkowski De Passos - le 1/07/2021

Les Carnets de l’apothicaire

Avec un train de retard (la série est publiée depuis 2012 au Japon et seulement depuis ce début d’année en France), découvrez « Les Carnets de l’apothicaire », une formidable série mêlant intrigue de cour, poison et courtisanes.

© Les Carnets de l'apothicaire / Itsuki Nanao / Nekokurage / Ki-Oon

Derrière les hautes murailles qui entourent le palais impérial de Chine se cache une cour unique, interdite aux hommes et dans laquelle les plus belles femmes du royaume se pressent : le harem impérial, cour des concubines de l’empereur. C’est là que se retrouve envoyée Mao Mao, une jeune apothicaire élevée dans le quartier des plaisirs de la capitale chinoise. Elle y découvre un univers du paraître, rigide et très hiérarchisé, un monde de femmes dirigé par les hommes où le moindre écart peut être fatal et où une féroce concurrence règne.

Dans ce milieu implacable et dangereux, ses compétences d’apothicaire se révèlent très utiles lorsqu’une série d’empoisonnements frappe les nouveaux nés de la cour, et que les contours d’un sombre complot se dessinent. Repérée par l’énigmatique et calculateur Jinshi et par la seconde concubine de l’empereur dame Gyokuyo, elle entre au service de cette dernière comme goûteuse de ses plats et guérisseuse attitrée. Un poste à très haut risque car en tant que seconde favorite de l’empereur, Gyokuyo est exposée à un flot continu de dangers mortels…

L’exactitude scientifique d’un Dr Stone, les intrigues, plans et contre-plans d’un Death Note, et la passion d’un Food Wars, le tout dans un récit historique en pleine Chine Impériale : voilà la curieuse décoction que nous propose Les Carnets de l’Apothicaire, remarquable adaptation en manga du roman du même nom. On découvre une histoire de complots, de poison et d’enquête qui se mêle à une rigueur historique exemplaire, et qui est accompagnée d’un dessin sublime tout en douceur et en contemplation, faisant la part belle aux beautés plurielles des courtisanes comme des servantes.

En plus de nous immerger dans une période très méconnue en France qu’est la Chine impériale à son apogée, la série nous réserve avec toute vraisemblance de gros rebondissements et des révélations inattendues, promettant de belles surprises. Ce premier tome nous présente les personnages, l’univers et les enjeux de l’intrigue à travers un rythme soutenu où l’on ne s’ennuie pas une seconde.

La réputation des Carnets de l’Apothicaire n’est plus à faire : publiée depuis 2011 d’abord sur internet puis en livres, la série s’est constituée une solide fanbase et est très appréciée par la critique. Son arrivée dans nos librairies françaises (enfin) est donc une très bonne nouvelle, et l’occasion de découvrir ou de redécouvrir une authentique série culte. Trois tomes sont parus à ce jour, et le quatrième est prévu pour juin.

Les Carnets de l’apothicaire par Itsuki Nanao & Nekokurage, Ki-Oon, traduit par Géraldine Oudin


Illustration principale : © Les Carnets de l’apothicaire / Itsuki Nanao / Nekokurage / Ki-Oon

© Les Carnets de l’apothicaire / Itsuki Nanao / Nekokurage / Ki-Oon
© Les Carnets de l’apothicaire / Itsuki Nanao / Nekokurage / Ki-Oon
© Les Carnets de l’apothicaire / Itsuki Nanao / Nekokurage / Ki-Oon
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